Réinventer l’information, réinvestir la connaissance !

Parfois, nous avons tendance à observer la connaissance comme quelque chose de figé. Or si nous y regardons de plus près, nous constatons que celle-ci évolue constamment. Au regard des différentes données que nous recevons, nous créons de l’information. Nous réinventons par conséquent sans cesse l’information, et avec de nouvelles données, nous l’enrichissons. Toute cette masse d’information accumulée constitue la connaissance. Dans cet article, nous expliquons ce qu’est la gestion de la connaissance et ce que sont ses applications dans l’entreprise.

Aux origines de la connaissance – Etymologie du mot « connaissance »

Le mot « connaissance » vient du latin « cognoscere ». Cognoscere est composé de « co » (« cum ») qui veut dire « avec » et « gnose » qui signifie « savoir ». « Connaître », c’est par conséquent, « savoir avec ». Et « connaissance », exprime ce qui est issu du « savoir avec ».

Qu’est ce la connaissance par rapport à la donnée et à l’information ?

Dans un article précédent, nous avons vu que la donnée était brute, que l’homme lui donnait une forme, et cela devenait de l’information. L’accumulation d’informations donne la connaissance. Il est important aujourd’hui pour une entreprise de bien gérer l’accumulation d’informations de chaque individu dans l’entreprise. La gestion de la connaissance est par conséquent une discipline permettant de bien gérer l’accumulation d’informations dans une entreprise.

Bien gérer les connaissances dans l’entreprise

« La gestion des connaissances est une discipline qui favorise une approche intégrée pour identifier, capturer, évaluer, récupérer et partager tous les éléments d’information d’une entreprise. Ces actifs peuvent inclure des bases de données, des documents, des politiques, des procédures et des compétences et expériences antérieures d’un travailleur individuel » .Source : Cette définition est traduite de cette source anglophone.

Chaque entreprise a une mémoire collective composée de la somme des mémoires individuelles : expériences communes, connaissances implicites, sagesse des individus…Cette mémoire collective croît chaque jour un peu plus. Le partage de l’information, de l’apprentissage autonome (e-learning, mooc’s…) issu du développement des technologies de l’information et de la communication a permis à l’individu d’augmenter son savoir, son savoir-faire, considérablement depuis ces dernières décennies. Les capacités d’innovation de l’entreprise s’en sont trouvées favorisées. L’entreprise s’enrichit par conséquent de cette construction collective un peu plus chaque jour.

Le processus de Knowledge Management (KM) ou gestion de la connaissance

Faire de la veille stratégique est une façon de faire du knowledge management. En effet, le processus de KM ressemble fort à celui de la veille stratégique. Il s’agit ici de collecter, d’organiser, de résumer, d’analyser, de synthétiser, la donnée, l’information et le savoir afin de permettre la prise de décisions éclairées

Ce cadre concerne ici lorsque l’on parle de KM, toutes les informations de l’entreprise et non plus seulement un sujet sur lequel l’entreprise surveille des données comme dans le cadre de la veille stratégique. Il existe différentes méthodologies, et pléthores d’outils qui permettent de nos jours de capitaliser et de partager la connaissance d’une entreprise, de faire du Knowledge Management. Par exemple, les rapports de vente d’une entreprise créés dans un format standard et répété tous les mois, sont un outil précieux de capitalisation de la connaissance dans une entreprise. Par extension, tous les outils et méthodologies issus de la Business Intelligence, permettent à une entreprise de créer, capitaliser et de partager sa connaissance.

Aujourd’hui afin d’évoluer dans le bon sens, toute entreprise a intérêt à mettre en place des méthodologies et outils de gestion de la connaissances pour pouvoir la capitaliser, la partager et en créer de nouvelles de façon efficaces. L’entreprise réinvente son information de façon constante et réinvestit sa connaissance dans un cycle infini.

 

 

L’intelligence économique : un outil aide à la décision qui propulse vers l’action

L’ « intelligence économique », est une expression qui effraie parfois certaines TPE et PME car celles-ci ont  le sentiment qu’elle est réservée aux entreprises d’élites. Or il n’en est rien. Il est tout à fait possible pour une TPE ou PME, accompagnée dans son processus de veille stratégique, de maîtriser sa veille. Pour ainsi lui permettre de choisir parmi toutes les pistes qui lui sont offertes par la veille, de prendre une décision éclairée et d’agir sur son marché.

« Intelligence » : aux origines de l’expression

Si nous nous intéressons à l’étymologie du mot intelligence, voici ce que l’on trouve : il est dérivé du latin « intellegerer »  qui signifie discerner, saisir, comprendre. Intellegerer est composé du préfixe « inter » qui veut dire « entre » et de « legere » qui se traduit par « cueillir, choisir, lire ». Etymologiquement,  l’intelligence signifie par conséquent faire un choix, une sélection entre…

Lien entre veille, veille stratégique et intelligence économique

La veille est un processus d’observation, de récolte, de tri, d’analyse, de diffusion d’information. La veille stratégique est le processus de veille répété avec un objectif stratégique. La répétition du processus de veille stratégique, entraine sa maîtrise et permet de prendre des décisions éclairées parmi une multitude d’informations récoltées de façon itérative. C’est ce qu’on appelle l’intelligence économique, la capacité de naviguer, de prendre des décisions, d’agir de façon concrète sur un marché, en ayant réduit les incertitudes.

Etude de marché vs surveillance du marché

Je suis une entreprise sud-africaine qui souhaite investir dans l’hôtellerie à La Réunion. Je peux très bien choisir de mettre en place une chaîne de grands hôtels de luxe que de proposer de racheter des petits hôtels à La Réunion et créer une marque d’hôtels chics à prix abordables aussi bien pour la population locale que pour les touristes. Vous me direz ici, qu’il suffit de faire une étude de marché. Oui, je vous réponds : elle est indispensable. Cependant, dans ce cadre, en complément, une surveillance avec analyse régulière du marché peut s’avérer fort utile, soit pour affiner l’étude de marché, soit pour faire venir à soi des solutions innovantes, soit pour carrément changer de cap…car aujourd’hui les donnes du marché évoluent très rapidement.

L’intelligence économique : un outil d’aide à la décision qui propulse vers l’action

Après avoir réduit toutes ses incertitudes, une TPE ou une PME a la capacité de prendre la bonne décision. Cela la propulse vers l’action :  construire son projet, lui trouver des financements, savoir expliquer à ses financeurs ses choix, rencontrer ses futurs partenaires…bref d’avancer de façon sereine dans sa vie de TPE ou PME.

 

 

 

 

 

 

 

Information, veille, veille stratégique

Aujourd’hui, face aux données brutes en expansion, le « big data » en est un exemple très parlant, les entreprises ont besoin de donner du sens à leurs données. De plus face à la masse croissante d’information, il devient urgent de structurer ces informations. La veille stratégique est une méthode qui permet de structurer l’arrivée d’informations, de les canaliser en fonction des objectifs stratégiques de l’entreprise.

L’entreprise est par conséquent outillée pour recevoir uniquement l’information qui l’intéresse et s’allège considérablement du superflu.

Dans cet article, nous vous expliquons les bases de la veille stratégique et son processus.

1 – Aux origines de l’information : la donnée

Le mot « information » vient du latin « informare » qui signifie « donner une forme à ».

C’est à partir de la donnée qui est brute et sans contexte que l’homme lui donne une forme, il donne du sens à la donnée, il créé donc l’information, Il interprète la donnée selon un sens.

2 –Qu’est ce que la veille ?

La veille est une attitude que l’on a. On dit « Etre en veille ». Observer son environnement, en être à l’écoute. Les données que nous captons, nous les transformons en information. Comme ce processus est itératif, nous l’appelons veille.

3 – Qu’est ce que la veille stratégique ?

Sénèque disait « Il n’est pas de vent favorable à celui qui ne sait pas où il va ». La veille stratégique, c’est ajouter une direction à sa veille, à l’observation de son environnement, se fixer des objectifs de veille.

4 – La veille est un processus

La veille, c’est finalement un processus d’observation, de récolte, de tri, d’analyse, de diffusion d’information vers des entités (personnes ou entreprises).

Cette veille devient stratégique lorsqu’elle intervient afin d’atteindre des buts précis comme veiller l’image d’une société, veiller l’activité concurrentielle, veiller les contextes économiques, politiques, juridiques, veiller l’innovation dans un secteur d’activité précis…

La veille stratégique est par conséquent une méthodologie intéressante, itérative, englobant tous ses métiers qui permet à une entreprise de surveiller son environnement, d’analyser régulièrement les évolutions de son marché, d’être réactive. L’entreprise développe ainsi son esprit d’initiative, sa capacité d’innovation permanente, et se permet ainsi de rester compétitive sur un marché en évolution.

Xaphir et Qwant : trouver une autre information autrement

Dans le monde de la recherche d’information sur Internet, deux nouveaux moteurs de recherche sont apparus ces derniers temps : Qwant, qui propose un classement des résultats d’une recherche par type de sources : le web, les actualités et les médias sociaux. et Xaphir, qui avec sa fonction « filtre », permet de réduire le bruit documentaire et d’affiner sa recherche en fonction des résultats trouvés.

Comparatif de recherche : résultats, vidéos, affichage

La même recherche sur les mots « veille concurrentielle » ont été effectuées sur Qwant, Xaphir et Goggle. Les types de données trouvées varient d’un moteur à l’autre. Pour prendre l’exemple de l’onglet vidéos sur la recherche « veille concurrentielle » Qwant, Xaphir et Google proposent chacun une sélection de vidéos différentes avec quelques vidéos communes. La même recherche effectuée sur les trois moteurs ouvre par conséquent la voie à l’exhaustivité. Quant à l’affichage, il se différencie d’un moteur à un autre, comparativement à l’affichage classique de Goggle (résultats ordonnés les uns après les autres), l’affichage sur Qwant est ordonnancé en trois catégories : web, actualités et réseaux sociaux. Xaphir qui propose une sélection filtrée est le moteur qui donne la part la moins grande à l’exhaustivité.

Contenu des réponses

Le contenu affiché et mis en avant en premier est également différent : quand Google s’attachera à poser en premier lieu des définitions issues de Wikipédia, des définitions marketing, et des articles de bases sur ce qu’est la veille concurrentielle, Qwant proposera sensiblement le même schéma de réponses dans la catégorie web, mais complètera ses réponses dans sa catégorie actualités par des articles issus de la presse en ligne où la veille concurrentielle est mentionnée. Notons également que la catégorie actualités de Google ne renvoie pas les mêmes réponses que celle observées dans Qwant, ni même dans Xaphir.

Les trois moteurs de recherche se complètent

Au vu de cette courte analyse, les trois moteurs de recherche se complètent et ne vont pas forcément puiser aux mêmes sources de données. Le plus de Qwant est l’affichage réseau social qui reporte les derniers tweets mentionnant les mots clés recherchés. Le  plus de Xaphir, est la fonction filtre qui permet de sélectionner de proche en proche les résultats que l’on ne veut pas voir apparaître dans le cadre de sa recherche et qui permet de réduire le bruit documentaire. Le petit plus de Google est la simplicité de l’affichage des résultats de la recherche

Qwant : www.qwant.com ; Xaphir : www.xaphir.com Google : www.google.com

La transformation digitale, un objectif à atteindre et un chemin à partager

Avant d’être une question purement technique, la transformation digitale dans l’entreprise est une aventure humaine.  Afin que les salariés de l’entreprise s’approprient les nouveaux outils numériques, il est essentiel d’avoir une démarche de sensibilisation, d’accompagnement, de formation auprès des salariés de tous les âges. Cette démarche peut aussi passer par une forme de transmission intergénérationnelle où les salariés de moins de 30 ans, la génération des connectés, partagent leurs savoirs avec les plus âgés et vice versa.

Le contexte de la transformation numérique dans les entreprises et dans la vie privée

L’évolution rapide d’Internet et de ses usages nous amène à observer des changements dans notre relation à l’espace, notre relation au temps, notre relation aux autres, notre relation à l’information et nous incite à nous interroger sur ce que nous voyons se dérouler dans nos quotidiens. En effet, Internet abolit les frontières non seulement au niveau des pays où aujourd’hui il est très facile de se connecter à une personne qui vit à l’autre bout de la planète, mais aussi nos frontières et limites quotidiennes où nous observons de plus en plus de porosité entre notre vie professionnelle et notre vie privée : consultation des mails professionnels le week-end, télétravail, travail nomade. D’autre part, les flux d’information que nous recevons sont bien plus importants aujourd’hui, les canaux par lesquels nous les recevons sont aussi démultipliés. Nous vivons dans un monde hyperconnecté où le temps de réactivité se raccourcit considérablement, si bien que la communication se fait le plus souvent dans l’immédiateté.

Comment aborder sereinement une telle révolution dans nos quotidiens personnels et professionnels ?

Les enjeux humains sont de taille : trouver un équilibre, vie privée/vie professionnelle, santé, mieux être, qualité de vie, mieux vivre ensemble …les enjeux dans l’entreprise étant tout aussi importants : image de marque de l’entreprise, compétitivité économique, innovation permanente. Aborder la transformation numérique en entreprise est complexe : elle implique une très bonne connaissance du fonctionnement humain, et implique également d’utiliser les outils numériques comme autant de facilitateurs de communication, d’échanges, de partages de connaissances. Cette transformation s’aborde également très progressivement, d’abord sensibiliser, proposer, communiquer, former et en aucun cas imposer. Dans ce cadre nous pouvons imaginer des échanges de compétences intergénérationnels au sein de l’entreprise, des salariés passionnés qui ne demandent qu’à transmettre leur savoir et leurs compétences, faire en sorte que chaque salarié trouve du sens à son implication dans cette transformation, sont tout autant de leviers que nous pouvons actionner afin de faciliter cette transformation.

 A terme, la transformation numérique implique des changements dans nos modes de gouvernance

Une entreprise à l’ère du digital ne peut plus fonctionner à l’ancienne, elle se doit de réformer ses modèles managériaux, la relation à l’autorité change, le manager « Old school » doit se réinventer en manager transversal où la relation de confiance prévaut sur la relation de contrôle. Ceci implique l’adhésion de chaque salarié au projet de l’entreprise. Celui-ci doit y trouver un intérêt suffisant qui fasse sens pour lui. Ceci implique également une autonomie plus grande du salarié, une montée en compétence régulière et suivie, une qualité et des conditions de travail favorables, le travail nomade et le télétravail ayant tout à fait leur place dans ces nouvelles façons de fonctionner. D’autre part, au sein de l’entreprise, doivent exister des chartes qui précisent les limites et les frontières à ne pas dépasser, ces chartes rédigées avec souplesse posent un cadre suffisamment stable pour permettre de changer les règles lorsque celles-ci deviennent obsolètes. Les entreprises tendent vers des modèles plus agiles où la gouvernance est davantage partagée dans le respect des individualités de chacun.

La rédaction de cet article est inspirée de la conférence organisée par Digital Réunion du Jeudi 04 mai 2017 – « Le facteur humain dans la transformation digitale des entreprises » – Merci à tous les intervenants de cette conférence.