Août 31, 2017
Parfois, nous avons tendance à observer la connaissance comme quelque chose de figé. Or si nous y regardons de plus près, nous constatons que celle-ci évolue constamment. Au regard des différentes données que nous recevons, nous créons de l’information. Nous réinventons par conséquent sans cesse l’information, et avec de nouvelles données, nous l’enrichissons. Toute cette masse d’information accumulée constitue la connaissance. Dans cet article, nous expliquons ce qu’est la gestion de la connaissance et ce que sont ses applications dans l’entreprise.
Aux origines de la connaissance – Etymologie du mot « connaissance »
Le mot « connaissance » vient du latin « cognoscere ». Cognoscere est composé de « co » (« cum ») qui veut dire « avec » et « gnose » qui signifie « savoir ». « Connaître », c’est par conséquent, « savoir avec ». Et « connaissance », exprime ce qui est issu du « savoir avec ».
Qu’est ce la connaissance par rapport à la donnée et à l’information ?
Dans un article précédent, nous avons vu que la donnée était brute, que l’homme lui donnait une forme, et cela devenait de l’information. L’accumulation d’informations donne la connaissance. Il est important aujourd’hui pour une entreprise de bien gérer l’accumulation d’informations de chaque individu dans l’entreprise. La gestion de la connaissance est par conséquent une discipline permettant de bien gérer l’accumulation d’informations dans une entreprise.
Bien gérer les connaissances dans l’entreprise
« La gestion des connaissances est une discipline qui favorise une approche intégrée pour identifier, capturer, évaluer, récupérer et partager tous les éléments d’information d’une entreprise. Ces actifs peuvent inclure des bases de données, des documents, des politiques, des procédures et des compétences et expériences antérieures d’un travailleur individuel » .Source : Cette définition est traduite de cette source anglophone.
Chaque entreprise a une mémoire collective composée de la somme des mémoires individuelles : expériences communes, connaissances implicites, sagesse des individus…Cette mémoire collective croît chaque jour un peu plus. Le partage de l’information, de l’apprentissage autonome (e-learning, mooc’s…) issu du développement des technologies de l’information et de la communication a permis à l’individu d’augmenter son savoir, son savoir-faire, considérablement depuis ces dernières décennies. Les capacités d’innovation de l’entreprise s’en sont trouvées favorisées. L’entreprise s’enrichit par conséquent de cette construction collective un peu plus chaque jour.
Le processus de Knowledge Management (KM) ou gestion de la connaissance
Faire de la veille stratégique est une façon de faire du knowledge management. En effet, le processus de KM ressemble fort à celui de la veille stratégique. Il s’agit ici de collecter, d’organiser, de résumer, d’analyser, de synthétiser, la donnée, l’information et le savoir afin de permettre la prise de décisions éclairées

Ce cadre concerne ici lorsque l’on parle de KM, toutes les informations de l’entreprise et non plus seulement un sujet sur lequel l’entreprise surveille des données comme dans le cadre de la veille stratégique. Il existe différentes méthodologies, et pléthores d’outils qui permettent de nos jours de capitaliser et de partager la connaissance d’une entreprise, de faire du Knowledge Management. Par exemple, les rapports de vente d’une entreprise créés dans un format standard et répété tous les mois, sont un outil précieux de capitalisation de la connaissance dans une entreprise. Par extension, tous les outils et méthodologies issus de la Business Intelligence, permettent à une entreprise de créer, capitaliser et de partager sa connaissance.
Aujourd’hui afin d’évoluer dans le bon sens, toute entreprise a intérêt à mettre en place des méthodologies et outils de gestion de la connaissances pour pouvoir la capitaliser, la partager et en créer de nouvelles de façon efficaces. L’entreprise réinvente son information de façon constante et réinvestit sa connaissance dans un cycle infini.
Août 26, 2017
L’ « intelligence économique », est une expression qui effraie parfois certaines TPE et PME car celles-ci ont le sentiment qu’elle est réservée aux entreprises d’élites. Or il n’en est rien. Il est tout à fait possible pour une TPE ou PME, accompagnée dans son processus de veille stratégique, de maîtriser sa veille. Pour ainsi lui permettre de choisir parmi toutes les pistes qui lui sont offertes par la veille, de prendre une décision éclairée et d’agir sur son marché.
« Intelligence » : aux origines de l’expression
Si nous nous intéressons à l’étymologie du mot intelligence, voici ce que l’on trouve : il est dérivé du latin « intellegerer » qui signifie discerner, saisir, comprendre. Intellegerer est composé du préfixe « inter » qui veut dire « entre » et de « legere » qui se traduit par « cueillir, choisir, lire ». Etymologiquement, l’intelligence signifie par conséquent faire un choix, une sélection entre…
Lien entre veille, veille stratégique et intelligence économique
La veille est un processus d’observation, de récolte, de tri, d’analyse, de diffusion d’information. La veille stratégique est le processus de veille répété avec un objectif stratégique. La répétition du processus de veille stratégique, entraine sa maîtrise et permet de prendre des décisions éclairées parmi une multitude d’informations récoltées de façon itérative. C’est ce qu’on appelle l’intelligence économique, la capacité de naviguer, de prendre des décisions, d’agir de façon concrète sur un marché, en ayant réduit les incertitudes.
Etude de marché vs surveillance du marché
Je suis une entreprise sud-africaine qui souhaite investir dans l’hôtellerie à La Réunion. Je peux très bien choisir de mettre en place une chaîne de grands hôtels de luxe que de proposer de racheter des petits hôtels à La Réunion et créer une marque d’hôtels chics à prix abordables aussi bien pour la population locale que pour les touristes. Vous me direz ici, qu’il suffit de faire une étude de marché. Oui, je vous réponds : elle est indispensable. Cependant, dans ce cadre, en complément, une surveillance avec analyse régulière du marché peut s’avérer fort utile, soit pour affiner l’étude de marché, soit pour faire venir à soi des solutions innovantes, soit pour carrément changer de cap…car aujourd’hui les donnes du marché évoluent très rapidement.
L’intelligence économique : un outil d’aide à la décision qui propulse vers l’action
Après avoir réduit toutes ses incertitudes, une TPE ou une PME a la capacité de prendre la bonne décision. Cela la propulse vers l’action : construire son projet, lui trouver des financements, savoir expliquer à ses financeurs ses choix, rencontrer ses futurs partenaires…bref d’avancer de façon sereine dans sa vie de TPE ou PME.
Avr 28, 2017
CrossCheck est un projet de journalisme collaboratif qui réunit des rédactions de toute la France et de l’etranger pour traiter avec précision les affirmations fausses, trompeuses, ou prêtant à confusion qui circulent en ligne

Réduire la portée des rumeurs circulant sur Internet
Voici ce qui est à la une de la plateforme collaborative CrossCheck en ce moment : « Laurence Parisot est-elle pressentie pour être premier ministre si Emmanuel Macron est élu président » Face à cette information, CrossCheck nous incite à la prudence.
Outre la « prudence », d’autres indicateurs sont également signalés comme « faux » « fabriqué », « faux » « trompeur », « faux » « satire »…face à l’information jugée douteuse circulant sur Internet.
Ce projet de journalisme collaboratif est destiné à réduire la portée des rumeurs circulant sur Internet. Il a pour base « la vérification des faits » ou « fact checking » mis en pratique par les journalistes d’investigation dans le cadre de leurs professions.
La vérification des faits fait partie intégrante de la déontologie du journaliste
La vérification des faits est un travail d’investigation sur la véracité des déclarations des personnalités politiques et des experts mais aussi parfois sur la neutralité des médias eux-mêmes dans leur traitement de l’information. Celle-ci fait partie au même titre de la protection de l’information de la déontologie du journaliste.
Face à la recrudescence des informations en circulation, notamment sur les réseaux sociaux, l’efficacité de la vérification de faits est progressivement remise en cause, voire contestée, au point qu’elle ne permet pas de contrecarrer les effets des contre-vérités proférées par les personnalités politiques, même les plus évidentes.
CrossCheck, plateforme collaborative invite le public à participer en signalant du contenu douteux
En 2017, est lancée CrossCheck, plateforme conçue et développée par FirstDraft et Google News Lab, qui réunit des rédactions de toute la France et de l’étranger (Le Monde, l’Express, Lci, Les décodeurs, Euro News, Bloomberg…). Plusieurs médias sont partenaires du projet et le public est également invité à participer en signalant des contenus douteux.
« Il n’est pas toujours possible d’établir la certitude qu’ une information est vraie ou fausse. Toutefois, un certain nombre de recherches permettent de tirer des conclusions ou du moins de rassembler des données afin d’aider le public à se faire une opinion »
CrossCheck
Lire aussi : Le Monde – Facebook se penche sur la désinformation sur sa plateforme